lundi 8 juin 2009

Beatrix Potter

Beatrix Potter est surtout connue pour avoir inventé un monde animalier dont le premier héros sera Pierre Lapin, paru en 1902.


Née en 1866 dans une famille du barreau londonien, Beatrix Potter est issue de la haute bourgeoisie victorienne.

Jeune fille, elle égaye sa vie solitaire d’études et de dessins d’animaux.

Un jour, elle écrit une lettre à un petit garçon, Noël Moore, pour lequel elle invente une histoire autour de son lapin Peter. D’autres lettres illustrées suivront. Beatrix Potter décida finalement d’essayer de trouver un éditeur.

Pierre Lapin fut accepté par l’éditeur Frederick Warne qui publia pour la première fois en 1902 cette petite histoire. Le livre eut un succès immédiat et devint l’un des livres pour enfants les plus vendus. Traduit en 35 langues, il s’est vendu depuis à plus de 40 millions d’exemplaires.


Pierre Lapin sera ainsi le premier d’une série de quelque vingt-trois albums peuplés de lapins, de souris, de rats, de canards, de renards, de chats et de chiens aux noms pittoresques. Un univers où les enfants se reconnaissent, un univers sans mièvrerie aucune, un univers parfois cruel.

Beatrix Potter épousa plus tard William Heelis, notaire, et consacra la fin de sa vie à l’agriculture et à la protection des sites et monuments historiques de la région des Lacs.

Décédée en décembre 1943, elle laisse une oeuvre qui n’a pas pris une ride, et ses contes, traduits dans de nombreux pays, figurent définitivement parmi les classiques de la littérature enfantine.

En 2007 est sorti en France Miss Potter, un très joli film sur la vie de Beatrix Potter réalisé par Chris Noonan, avec Renée Zellweger et Ewan MacGregor dans les rôles principaux.



Beatrix Potter a également écrit un journal.



mardi 2 juin 2009

Robert Penn Warren, L'Esclave libre.


Samantha Starr, fille d'un riche planteur du Kentucky, découvre à la mort de son père ce que chacun savait mais n'osait lui dire : elle est en réalité la fille d'une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de Starrwood : elle n'appartient pas au monde des gens libres. Car règne encore l'antique loi du Sud : son père n'ayant pas laissé de testament, la demeure est mise en vente, et elle-même, en qualité de fille d'esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer à l'encan...

Ce roman se déroule à la même époque que le célèbre roman de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent, et d'ailleurs, il existe un certain nombre de similitudes entre ces deux romans, en particulier dans l'analyse sociale de la société de cette époque. Pourtant ces deux romans sont de nature très différente : pour reprendre la présentation de l'éditeur, le romancier évoque avec grandeur - et cruauté - les fastes trompeurs du vieux Sud à la veille de la guerre de Sécession... et ne fait de cadeau à personne.

Extrêmement romanesque, magnifiquement écrit, cette grande fresque retrace les errances d'une héroïne à la recherche d'une identité problématique, que ses origines amènent à être considérée ni plus ni moins comme un objet, et qui sera achetée par un riche planteur, dont la bonté est décrite comme une grave maladie. Et pour cause : celui-ci cache un secret dont la révélation permet au romancier de nous offrir les plus belles pages de son roman, vision hallucinée et hallucinatoire des pratiques ethniques de l’ancestrale Afrique.

Robert Penn Warren est un auteur reconnu aux Etats-Unis : il a longtemps été considéré comme le grand rival de Faulkner, a reçu de nombreux prix pour ses livres, et son oeuvre a souvent été adaptée au cinéma, à l'image de L'Esclave libre (Band of Angels), roman adapté au cinéma par Raoul Walsh avec Clark Gable et Yvonne de Carlo.


Pour finir, voici un lien vers un article que je trouve intéressant, même s'il dévoile certaines données de l'intrigue : http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?article40