Dans le New-York des années cinquante, cinq femmes d'horizons différents, secrétaires dans une maison d'édition, aspirent à un avenir heureux et cherchent leur place au soleil dans une société dominée par les hommes. Si l'une ambitionne d'être directrice éditoriale, l'autre rêve secrètement d'être chanteuse, et à la troisième seul importe un mariage réussi...A travers le portrait croisé de ces cinq héroines, c'est toute une société et toute une époque qui renaîssent sous la plume talentueuse de Ronna Jaffe, époque à laquelle le mariage était, pour les femmes, un sésame indispensable ...Publié en 1958 aux Etats-Unis, ce premier roman qui n'a pas pris une ride rend un très bel hommage aux femmes, dans une atmosphère rétro pleine de charme, clin d'oeil à la série Madmen.
J'ai lu ce roman début novembre, et j'ai beaucoup aimé cet ouvrage de Rona Jaffe publié en 1958.
J'ai été d'abord un peu déconcertée par le début, car la romancière prend le temps de poser ses personnages (ce qui ne veut pas dire que cela soit ennuyeux, bien au contraire, mais je m'attendais à un roman plus dynamique et plus enlevé). Cinq héroïnes très différentes les unes des autres, âgées à peu près d'une vingtaine d'années, font leur entrée dans une maison d'édition. Elles vont être amenées à faire des choix amoureux et professionnels très différents, puisque l'une fera un mariage classique traditionnel, arrêtant alors de travailler pour avoir des enfants ; la seconde, comédienne travaillant comme secrétaire pour combler des fins de mois difficiles, s'amourachera d'un producteur ; la troisième tombera amoureuse d'un fils de famille qui la laissera froidement tomber ; la quatrième, fraîchement divorcée et mère, réussira à refaire sa vie ; et enfin la dernière finira par privilégier sa carrière, se révélant incapable, après des fiançailles rompues, de renouer avec les conventions qui régissent la vie d'un couple dans les années 1950-1960.
Sans que ce soit un coup de coeur (ceci dit, c'est difficile pour moi en ce moment de passer à autre chose après La couleur des sentiments, et Rien n'est trop beau a quand même su me captiver), j'ai trouvé l'intrigue très fluide, jamais ennuyeuse. Les personnages féminins et masculins sont très crédibles et attachants. C'est une fiction qui n'est jamais artificielle ; le New-York mythique de ces années là, tel qu'on peut le découvrir dans des films de Billy Wilder comme Sept ans de réflexion et La garçonnière, est bien restitué, et les problèmes de ces femmes (comment conjuguer le modèle conjugal traditionnel et la vie professionnelle) gardent toute leur actualité. La réflexion de l'auteur est fine (aucun modèle n'est montré comme étant supérieur aux autres ; certaines femmes suivent un parcours très conventionnel, d'autres s'efforcent de s'engager dans une autre voie, non sans mal) et son style, bon : c'est simple, mais bien écrit ; les scènes d'amour sont dépeintes avec beaucoup de pudeur, et ce roman n'exclut pas quelques touches d'humour.
Bref, je le conseille à tous ceux qui s'intéressent au New-York des années 1950-60 et à la condition féminine.
J'ai lu ce roman début novembre, et j'ai beaucoup aimé cet ouvrage de Rona Jaffe publié en 1958.
J'ai été d'abord un peu déconcertée par le début, car la romancière prend le temps de poser ses personnages (ce qui ne veut pas dire que cela soit ennuyeux, bien au contraire, mais je m'attendais à un roman plus dynamique et plus enlevé). Cinq héroïnes très différentes les unes des autres, âgées à peu près d'une vingtaine d'années, font leur entrée dans une maison d'édition. Elles vont être amenées à faire des choix amoureux et professionnels très différents, puisque l'une fera un mariage classique traditionnel, arrêtant alors de travailler pour avoir des enfants ; la seconde, comédienne travaillant comme secrétaire pour combler des fins de mois difficiles, s'amourachera d'un producteur ; la troisième tombera amoureuse d'un fils de famille qui la laissera froidement tomber ; la quatrième, fraîchement divorcée et mère, réussira à refaire sa vie ; et enfin la dernière finira par privilégier sa carrière, se révélant incapable, après des fiançailles rompues, de renouer avec les conventions qui régissent la vie d'un couple dans les années 1950-1960.
Sans que ce soit un coup de coeur (ceci dit, c'est difficile pour moi en ce moment de passer à autre chose après La couleur des sentiments, et Rien n'est trop beau a quand même su me captiver), j'ai trouvé l'intrigue très fluide, jamais ennuyeuse. Les personnages féminins et masculins sont très crédibles et attachants. C'est une fiction qui n'est jamais artificielle ; le New-York mythique de ces années là, tel qu'on peut le découvrir dans des films de Billy Wilder comme Sept ans de réflexion et La garçonnière, est bien restitué, et les problèmes de ces femmes (comment conjuguer le modèle conjugal traditionnel et la vie professionnelle) gardent toute leur actualité. La réflexion de l'auteur est fine (aucun modèle n'est montré comme étant supérieur aux autres ; certaines femmes suivent un parcours très conventionnel, d'autres s'efforcent de s'engager dans une autre voie, non sans mal) et son style, bon : c'est simple, mais bien écrit ; les scènes d'amour sont dépeintes avec beaucoup de pudeur, et ce roman n'exclut pas quelques touches d'humour.
Bref, je le conseille à tous ceux qui s'intéressent au New-York des années 1950-60 et à la condition féminine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire